Giuliano Montaldo a fait ses début grâce à l'aide précieuse de Gillo Pontecorvo. Il a travaillé laborieusement et traversé quelques périodes d'égarement avant de connaître le succès.

Giuliano raconte des anecdotes de tournages de quelques-uns de ses films. Vera est à présent sa collaboratrice, et des conflits peuvent naître pendant le travail. La famille de Vera s'élargit et Giuliano est toujours bienveillant et très présent.

Vera et Giuliano s'entraidaient professionnellement en plus de très bien s'entendre d'un point de vue intellectuel. Ils partageaient un certain agacement envers l'intolérance et furent particulièrement troublés par la condamnation aux États-Unis de Ferdinando Nicola Sacco e Bartolomeo Vanzetti.

Giuliano raconte comment la sortie de son film Sacco et Vanzetti est devenue le levier d'un mouvement pour rendre justice aux deux victimes italiennes condamnées à mort aux États-Unis. Une réhabilitation de grande ampleur dans l'État du Massachusetts.

La justice sociale et l'engagement politique sont les deux moteurs de la recherche artistique de Giuliano. Vera admire son compagnon de vie en ce sens et les deux sont en parfaite union dans les choix qu'ils font.

Montaldo nous raconte le tournage de Marco Polo. Un travail ambitieux qui répondait à l'admiration des Chinois pour l'aventurier Vénitien. Vera s'est courageusement occupée du casting dans les plaines retranchées de Mongolie.

Inti âgé de neuf ans a rejoint ses grands-parents sur le tournage de "Marco Polo" en Chine. On peut imaginer la joie d'un petit garçon faisant ses premiers pas dans le monde du cinéma avec en fin de semaine même un petit pécule pour le récompenser de son travail.

À leur retour de Chine, Montaldo et Vera se remettent au travail, cette fois sur un film inspiré d'un livre de Giorgio Bassani: "Les lunettes d'or" sorti sur les écrans en 1987 et avec Philippe Noiret.

Le film "Les lunettes d'or" rencontra lui aussi un certain succès et l'auteur du livre fut emballé par le résultat à l'écran. Les proches de Vera et Montaldo nous parlent de l'amour inébranlable qui soudait le couple, malgré les fortes différences de caractère.

Montaldo reçoit de nouvelles propositions de travail. Il est à chaque fois surpris, mais accepte les nouvelles responsabilités, content de trouver des hommes et des femmes qui aiment le cinéma autant que lui.

Giuliano Montaldo a commencé sa carrière comme acteur, mais sa famille s'est toujours un peu moquée de ses capacités d'interprétation à l'écran et il en souffrait. Fort heureusement après de longues années, il a eu l'occasion de recevoir un grand prix qui lui a donné raison.

Vera et Giuliano s'admirent réciproquement. Ils ont manifestement besoin l'un de l'autre, tant dans le travail que dans la vie.

Pour conclure ce documentaire, Giuliano fait preuve d'un ultime geste d'amour, il suivra Vera là où elle aimerait retourner en voyage. Leurs souvenirs communs les font repartir en Mongolie!

Carolina Raspanti, une talentueuse actrice atteinte de trisomie 21, incarne Dafne, une fille de 35 ans qui travaille et mène une vie heureuse jusqu'à ce qu'elle perde sa mère et qu'elle se retrouve à s'occuper de son père qui est maintenant tombé dans la dépression.

Tiziano Terzani (1938–2004), journaliste, correspondant de guerre et écrivain de succès. Cette interview, considérée comme étant historique, a été présentée pendant l'émission Cartabianca (Carte blanche) pour la Télévision Suisse, en langue italienne. Le présentateur est Leo Manfrini, un grand ami de l'écrivain.